– SOS/JD conviée à un atelier régional sur les changements sociaux liés aux MSF

– SOS/JD conviée à un atelier régional sur les changements sociaux liés aux MSF

Lundi 15 mai, l’ONG The Girl Generation lançait le coup d’envoi d’une semaine d’ateliers de formation sur les pratiques de communication visant l’abandon de l’excision.

Une soixantaine de partenaires de l’ONG – d’associations, activistes et chefs religieux partenaires de l’ONG -, issu·e·s du Mali, du Burkina Faso et du Sénégal ont répondu présent·e·s. SOS/Jeunesse et Défis, membre burkinabé d’Alliance Droits et Santé, était présent.

 

Des stages en communication pour favoriser l’abandon des MSF

 

On estime que 24% des femmes et des jeunes filles sénégalaises âgées de 15-49 ans et 15% des moins de 14 ans, ont déjà subi l’excision.

Au Mali, ce pourcentage monte jusqu’à 91,4%, tandis qu’au Burkina Faso, la prévalence des mutilations génitales féminines chez les femmes âgées de 15 à 49 ans est estimée à 76%. Par ailleurs, au sein même de ces pays, il existe des disparités entre les territoires et les groupes ethniques.

 

Ces différents contextes compliquent encore davantage le travail des ONGs car ils nécessitent d’adopter différentes techniques d’approches pour convaincre les populations d’abandonner les MSF.

 

Face à cette situation, The Girls Generation, elle-même leader dans la lutte pour la fin des MSF, a proposé cet atelier à des associations originaires de ces trois pays..

L’objectif principal de la formation était de transmettre aux partenaires des enseignements sur les stratégies applicables en communication sociales pour contribuer à mettre fin à la pratique des MSF.

Ces stratégies incluent le plaidoyer sur internet, auprès des médias traditionnels et journalistes, mais aussi auprès des décideurs et des chefs de communautés. L’implication de la jeunesse a notamment été évoquée, car celle-ci est en mesure de s’investir sur des sujets qui la concerne, en plus d’avoir l’atout d’être active sur les réseaux sociaux, ce qui signifie un meilleur partage de l’information.

 

Plus généralement, l’enjeu était, grâce à la participation de groupe, de mettre en commun les pratiques et savoirs pour le développement d’un mouvement social durable en faveur de l’abandon des MSF dans la sous-région.

 

SOS/JD sollicitée en tant qu’expert de la mobilisation sociale

 

 

 

Les chargé.e.s de programme et les chargé.e.s de communication de Girls Generations ont conduit la majorité des ateliers. D’autres ont été confiés à des ONG participantes.C’est ainsi que SOS/Jeunesse et Défis a pu contribuer à la coordination d’un atelier de formation sur l’état des lieux des mutilations sexuelles féminines au Mali, Burkina Faso et Sénégal.

 

Spécialistes du genre et du développement, SOS/JD ont pu également partager leur expertise et expériences en matière de plaidoyer.

Leur présentation a aussi été l’occasion de comparer pays par pays les motivations sociales qui favorisent l’excision en Afrique de l’Ouest, et de définir les réseaux sociaux ou d’influence existants qui sont en mesure de soutenir la mobilisation, à savoir les chefs de communautés et les responsables politiques locaux ou nationaux.
Suite à cette formation, les participant·e·s pourront renforcer leur plaidoyer dans leur pays d’origine et ainsi contribuer au changement en faveur de l’abandon de l’excision en une génération.