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Communiqué de presse
Ouagadougou, le 18 septembre 2014

A l’ONU, les Etats doivent défendre les droits sexuels et reproductifs

Les Etats membres des Nations unies se réuniront à New York le 22 septembre pour les 20 ans de la Conférence du Caire, dans une session spéciale de l’assemblée générale. Mais il ne s’agit pas seulement d’une célébration. Si ce rendez-vous est manqué, il ne restera pas grand-chose des droits sexuels et reproductifs dans les principes de développement qui définiront les années à venir. Alliance Droits et Santé suivra de près les discours prononcés par les responsables d’Afrique de l’Ouest.

 

Les Etats d’Afrique de l’Ouest doivent défendre fermement, à la tribune de l’ONU, les droits des femmes et des jeunes filles, en particulier en matière de santé sexuelle et de la procréation. Il est primordial que, lors d’un événement international de haut niveau dédié à ces éléments cruciaux pour l’avenir des nations africaines, les Etats africains prennent eux-mêmes la parole et impulsent une dynamique positive.

 

Lors de la Conférence du Caire de 1994, les bases de l’action internationale en faveur de la santé sexuelle et reproductive ont été posées. Le rendez-vous du 22 septembre arrive à quelques mois de la redéfinition du cadre de développement pour l’après 2015 et des Objectifs de Développement durable. Cette session spéciale de l’assemblée générale de l’ONU sera l’occasion d’appuyer l’intégration des droits sexuels et reproductifs dans ce cadre de développement.

 

Aujourd’hui encore, 222 millions de femmes qui souhaitent éviter ou différer une grossesse dans les pays en développement n’ont pas accès à une méthode de contraception moderne. 50 000 femmes décèdent de complications liées aux avortements clandestins, tandis que 8 millions d’autres souffrent d’invalidités temporaires ou définitives. Cette situation est encore plus critique en Afrique de l’Ouest et du Centre, notamment pour les adolescentes : elles sont trois fois plus concernées par les nouvelles infections à vih/sida et les complications liées à la grossesse et à l’accouchement sont les causes principales de morbi-mortalité chez les 15-19 ans. En dépit de ces constats, elles sont le plus souvent laissées pour compte dans les programmes et politiques publiques.

 

A New York, le 22 septembre, Alliance Droits et Santé encourage donc les responsables d’Afrique de l’Ouest à apporter leur soutien aux conclusions des conférences régionales de revue du Caire+20, ainsi qu’à l’Index Report du Secrétaire Général des Nations Unies. Chaque Etat disposera d’un temps pour s’exprimer à la tribune des Nations unies : il s’agira de tenir des propos forts, qui réaffirment sans ambiguïté les engagements en termes de contraception, de planification familiale et, de façon plus large, de droits et de santé sexuels et reproductifs.

 

Personne contact :
Rémi Minoungou – chargé de projets  Logo Equipop
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