Communiqué de presse
Ouagadougou, le 11 octobre 2015

Journée internationale des filles : donner toute leur place aux jeunes filles dans les politiques publiques

A l’occasion de la troisième journée internationale des filles, Alliance Droits et Santé appelle les gouvernements d’Afrique de l’Ouest à faire entendre leur voix pour que les jeunes filles constituent une des cibles prioritaires des prochains objectifs de développement durable.

Négociés depuis deux ans, ces objectifs seront définitivement adoptés par l’assemblée générale des Nations unies en septembre 2015. Il est primordial que les Etats d’Afrique de l’Ouest francophone démontrent sans ambiguïté que les jeunes filles doivent être une priorité des politiques publiques.

La journée internationale des filles a vu le jour en 2012. De très nombreux Etats avaient soutenu cette initiative, portée depuis de longues années par des organisations de la société civile représentant de très diverses populations à travers le monde. Ces organisations partagent toutes le même constat : les adolescentes sont majoritairement privées de leurs droits les plus fondamentaux. Elles manquent de pouvoir et de voix politiques, elles subissent des normes sociales qui les empêchent de faire leurs propres choix et sont peu protégées par la loi. Dans le même temps, les adolescentes ont le pouvoir de mettre fin à la pauvreté intergénérationnelle. Investir dans leur formation, leur santé et leur sécurité bénéficie plus largement à leurs familles, leurs communautés et à leurs pays tout entiers.

Alliance Droits et Santé travaille déjà à promouvoir ces approches en Afrique de l’Ouest, et encourage bien évidemment les Etats d’Afrique de l’Ouest à engager dès maintenant ces réformes majeures chez eux. Mais l’autre urgence est de pleinement représenter, à la tribune des Nations unies, la vaste population que forment les jeunes filles ouest africaines. Si plusieurs Etats de la région se prononcent fortement pour l’intégration des jeunes filles dans les Objectifs de Développement Durable (ODD), cela augmentera les chances, pour les quinze années à venir, d’un changement spectaculaire dans les sociétés. Dans les sociétés africaines, donc, mais aussi sur les autres continents, puisque les ODD se veulent universels.

Personne contact :
Rémi Minoungou – chargé de projets 
remi.minoungou@equipop.org, +226 50 36 73 73

Crédit photo : Nike Foundation/Agnes Liburd