ASMADE

ASMADE, une ONG porteuse de changement

Association Songui Manégré / Aide au développement endogène (ASMADE) est fondée en 1994 par un groupe « d’artisan·e·s » du développement.

Parmi eux se trouve Juliette Compaoré, l’actuelle secrétaire exécutive. Mme Compaoré est issue d’une famille rurale et d’un père militant de l’organisation du monde rural. Très jeune, elle accompagnait ses parents dans les réunions avec les paysans. Souvent, elle rédigeait les procès-verbaux des rencontres. Devenue adulte, elle décide de travailler dans le développement endogène. Elle sera vite désenchantée, frustrée par les modèles archaïques de développement. C’est alors, avec quelques autres, qu’elle décide de créer ASMADE, une association qui a pour mission de rompre avec les vieilles habitudes, d’aller à la rencontre des populations, et discuter de leurs problèmes. Et de les aider à les résoudre tout en prenant en compte leur point de vue.

Au Burkina Faso, plus de 40% de la population vit sous le seuil de pauvreté (données Banque Mondiale). Cette situation de pauvreté est caractérisée par un accès difficile aux services sociaux de base, par le chômage, l’analphabétisme et des conditions d’habitat précaire. Cette pauvreté affecte particulièrement les femmes et les enfants.

ASMADE compte 72 employé·e·s et 7 volontaires et stagiaires. Elle possède 3 antennes. La gouvernance se fait par une assemblée générale, un comité de gestion, et un secrétariat exécutif appuyé par un conseil de direction.

Une ONG pour le développement endogène

L’ONG ASMADE a une autre vision du développement fondée sur le développement endogène et participatif. Il s’agit de s’appuyer sur les ressources disponibles localement (savoirs, connaissances, expériences, cultures et pouvoirs locaux). Comme le dit Juliette Compaoré, « on ne développe pas l’autre, mais on l’accompagne à se développer ».

ASMADE intervient dans les domaines suivants :

Dans ses actions, il n’est donc pas question de se substituer aux populations, mais de les accompagner : 

ASMADE accompagne, sans piétiner les initiatives individuelles et collectives. La philosophie d’ASMADE est d’aider les populations à organiser leurs idées, leurs problèmes, en projets réalistes et réalisable 

Apolline Kalga Compaoré, chargée de communication à l’ASMADE

Santé sexuelle et reproductive : Information et plaidoyer

L’ONG est très active dans le domaine de la santé sexuelle et reproductive (SSR), et mène des actions de prévention à travers l’information-sensibilisation, mais aussi le plaidoyer.

Une pionnière des mutuelles de santé communautaire

Depuis 2003, ASMADE aide les communes à mettre en œuvre les mutuelles de santé communautaire.

Les mutuelles de santé communautaires sont un système de prévoyance, d’entraide et de solidarité, auquel les populations cotisent. Elles leur permettent un meilleur accès aux soins de santé. Les mutuelles sont des systèmes de gestion, de partage des risques et des coûts en santé adaptées aux communautés villageoises et au secteur informel, qui n’ont pas un revenu fixe.

Sur les mutuelles, l’ASMADE est une référence et une pionnière. « Nous avons commencé en 2003 avec 3 mutuelles. Aujourd’hui, nous en sommes à plus de 125 », explique le chef de département Projet, Mamadou Belem. Riche d’une grande expérience, ASMADE voudrait accompagner la dynamique étatique dans l’opérationnalisation de l’assurance maladie universelle.

Assister les acteurs économiques

L’ONG ASMADE est bien connue à travers la promotion du secteur de la restauration de rue et de la transformation des produits locaux. Depuis une dizaine d’années, elle organise les acteurs et actrices de ce secteur par le renforcement des capacités managériales. Elle a accompagné des milliers de femmes dans leur autonomisation économique. Cet appui a abouti à la création d’un Collectif d’Associations de Restauration et de Transformation des Produits Locaux (CARTPL), fort de 4 500 membres issus de 102 associations et groupements.

Consciente des effets néfastes du changement climatique, ASMADE a créé une ferme-école agro-écologique d’apprentissage et de capitalisation des initiatives locales d’adaptation. Plus de 3 000 personnes constituées de jeunes exploitant(e)s agricoles et de familles bénéficient des retombées de la ferme.