Lutter contre les violences faites aux femmes et aux filles, tel est le credo de la Marche mondiale des femmes/Action nationale du Burkina Faso (MMF/ANBF). Créée en 2002, la section du Burkina partage le même slogan que la structure mondiale :
Tant que toutes les femmes ne seront pas libres, nous serons en marche !
Au Burkina Faso, les violences faites aux femmes peuvent être la violence familiale, la violence domestique, la violence sexuelle, l’exploitation sexuelle, la traite des femmes et certaines pratiques telles que les Mutilations sexuelles féminines (MSF), le mariage forcé et le mariage précoce.
La MMF/ANBF lutte contre les violences faites aux femmes pour mettre les femmes et les enfants à l’abri des violences subies sous couvert des traditions.
La MMF/ANBF intervient dans les 45 provinces du Burkina Faso avec des facilitatrices provinciales et régionales.
Dans les régions du Sahel et de l’Est du Burkina, la MMF/ANBF a contribué à la formation de 360 leaders religieux à la lutte contre les violences faites aux femmes et aux filles. Elle a aussi mené un projet d’appui à l’autonomisation de 21 femmes restauratrices de rue à Ouagadougou. Beaucoup de recherches-actions sont à son actif, notamment des études sur les violences domestiques, les stéréotypes, la mauvaise image de la femme dans les médias, le harcèlement sexuel en milieu de travail – élargi à la rue et au domicile pour les vendeuses ambulantes et les domestiques.
Tylay est un outil de développement personnel mis en place par la MMF/ANBF depuis 2012. Il permet aux femmes formées d’avoir plus de rigueur, de confiance en soi et, au par conséquent, de réussite. Il a été conçu en partenariat avec la Fondation KONRAD Adenauer.
Former quelqu’un à Tylay, c’est lui donner la capacité de se réaliser.
Bintou DAO, secrétaire générale de la MMF/ANBF
La MMF/ANBF a conduit plusieurs projets dont celui sur la promotion de la participation politique des femmes à la vie démocratique du Burkina Faso (2012-2013).
Nous avons formé deux femmes, premières et suppléantes sur les listes des partis politiques aux élections de 2012. Malheureusement, on n’a pas eu beaucoup d’élues. Après la formation, les partis ont changé les listes, celles qui étaient 1e ou 2e ont été reléguées en 4e position !
Awa OUEDRAGO, membre fondatrice de la MMF/ANBF
L’un dans l’autre, l’association a enregistré 220 élues municipales dans 11 provinces.
Viviane Dah, la coordinatrice de la MMF/ANBF, nourrit l’espoir qu’avec l’appui des partenaires, elle pourra conduire un grand projet sur le renforcement des compétences des femmes en vue des élections de 2020. Elle travaille aussi à mobiliser des ressources pour un passage à l’échelle de son projet « Appui à l’autonomisation économique des femmes restauratrices » dans d’autres provinces du Burkina Faso.
La MMF / ANBF a conduit, de 2015 à 2018, un plaidoyer pour la création d’une ligne budgétaire dédiée à la planification familiale dans l’arrondissement n°4 de Ouagadougou. Cette ligne est en voie de finalisation.