-18 mois de changements au bénéfice des femmes et des filles…et ce n’est que le début !
Tous les membres du réseau Alliance Droits et Santé se sont engagés depuis maintenant 18 mois dans une démarche qualité pour améliorer la performance de leurs organisations et impulser une évolution de leur structuration, vision et stratégie. Des résultats concrets commencent à se percevoir !
Une démarche choisie et adaptée aux besoins des Organisations de la société civile (OSC) ouest africaines
Afin de permettre aux ONG membres de l’Alliance de renforcer leur structure et l’efficacité de leurs actions, Equilibres & Populations a choisi le modèle d’excellence d’EFQM qui peut s’appliquer à n’importe quelle organisation quels que soient sa taille, sa durée de vie et son domaine d’intervention.
Après l’adaptation du référentiel d’EFQM par Equipop à l’utilisation des ONG ouest africaines, trois séries de formations ont été réalisées au profit des membres de l’Alliance. Chaque structure a ainsi pu s’approprier l’auto-évaluation et bénéficier d’un accompagnement pour la réalisation de cette dernière. L’intérêt de cet outil est qu’il offre aux OSC la possibilité d’analyser différents niveaux d’activités, d’enjeux organisationnels et de qualité des résultats.
Cette étape a permis l’émergence d’une vision commune des atouts et des faiblesses organisationnels au sein de chaque structure, préalable indispensable qui a ensuite facilité la définition d’objectifs d’amélioration, Equipop a alors poursuivit son accompagnement à distance. Cette méthode d’accompagnement fut un moyen efficace pour l’instauration d’un apprentissage et le renforcement de l’engagement des OSC membres et de leur capacité à conduire elles-mêmes les changements pour plus d’impact en faveur des droits sexuels et reproductifs des femmes et des filles. Cette méthode d’accompagnement à distance a été rendue plus opérationnelle par le renforcement de la culture numérique en amont.
Restructuration des organisations et optimisation de stratégies centrées sur les besoins et attentes des femmes et des filles en Afrique de l’Ouest
Depuis le début de la démarche de développement organisationnel, on peut voir des résultats encourageants et concrets liés au professionnalisme des membres de l’Alliance.
Il y a un accroissement du besoin de restructuration de la gouvernance (organes et textes) des OSC avec un souci d’élaboration et d’actualisation du projet associatif en tenant compte de l’évolution de l’ONG et de son environnement.
Les OSC développent également des stratégies davantage centrées sur les besoins et attentes des bénéficiaires, que ce soit dans la conception des actions que dans leur mise en œuvre. La tendance est de maitriser les relations avec les bénéficiaires et les collaborateurs.
« Nous intervenons à la base dans le domaine de la santé sexuelle et reproductive et de la planification familiale. Avec le diagnostic organisationnel, j’ai mieux perçu que les messages sur ces thèmes ne prenaient pas suffisamment en compte les besoins des femmes et des filles. Ayant pris conscience de ces besoins non satisfaits et de la nécessité de s’attaquer rapidement à la question, nous avons enrichi les messages de nos séances de sensibilisation sur la thématique à Zorgho et à Dapélgo », ZIDA Bernadette COULA, présidente de Marche Mondiale des Femmes au Burkina Faso.
« Cela a permis de dégager les priorités d’intervention exprimées par les femmes et les jeunes en matière de droits et santé. Le document d’analyse des parties prenantes de l’organisation existe. Il sera utilisé pour orienter l’élaboration des futurs projets pour mieux répondre à leurs attentes », chargé de projet, ASMADE, Burkina-Faso.
Enfin, l’engagement dans cette démarche qualité par l’instauration d’une dynamique d’amélioration continue a contribué au renforcement de la crédibilité des membres de l’Alliance et à l’augmentation des chances de mobilisation des ressources. « Notre engagement dans la démarche qualité, nous a permis de poser notre propre diagnostic, de prendre conscience de la situation dans laquelle nous étions, d’envisager les issues de sortie de la situation, de conduire nous même le changement et de retrouver notre image d’antan. La redynamisation des structures membres est marquée par la reprise des activités de sensibilisation sur les droits des filles et femmes, de plaidoyer, de mobilisation des ressources. Trois projets sont soumis à l’Ambassade de France et Osiwa Dakar. La CONGAFEN a pu obtenir un contrat de financement de 18 mois auprès de l’Ambassade de France.