– Leaders, Associations et Communautés mobilisés pour la PF des jeunes au Niger

– Leaders, Associations et Communautés mobilisés pour la PF des jeunes au Niger

Rassembler des autorités politiques et administratives, des organisations de la société civile, des champions et championnes de la planification familiale, des leaders coutumiers et religieux, les représentants des associations et des communautés, des médias pour un événement en faveur des jeunes et de la planification familiale (PF) était l’objectif d’Alliance Droits et Santé au Niger. Défi relevé le 24 novembre à Mayahi pour le lancement de la campagne « Génération PF : Ensemble choisissons l’avenir », grâce entre autre aux radios partenaires.

Donner la parole aux populations, débat sur « la prévention des grossesses des adolescentes »

Pour débuter cet événement, la parole était aux communautés sur les questions de PF des jeunes. Rassemblés autour d’une table : le Responsable de l’Association des Jeunes pour le Développement (AJAD) de Mayahi, un représentant du District Sanitaire de Mayahi, la Directrice Départementale de la Promotion de la Femme et de la Protection de l’Enfant de Mayahi, le Responsable de l’Association Nigérienne de Défense de Droits de l’Homme (ANDDH) Section de Mayahi, le Directeur Départemental de l’Enseignement Primaire de Mayahi ont débattu sur le thème « la Prévention des grossesses des adolescentes », qui concerne 74% des adolescentes dans le pays.

Les mariages précoces et forcés sont parmi les causes des grossesses précoces mises en avant par notre panel. Dans ce tableau, les parents sont directement interpelés, responsables et organisateurs de ces mariages précoces et forcés.

Selon nos panélistes, une grossesse précoce comporte de nombreuses conséquences néfastes :

  • sur le plan social et économique pour l’adolescente, sa famille, sa communauté et son pays,
  • sur le plan médical, les conséquences peuvent être multiples : complications obstétricales avec décès maternel, fistules obstétricales, avortements clandestins, mise en danger des nouveau-nés et encore davantage chez les jeunes filles de moins de 15 ans,
  • Sur le plan scolaire, de nombreuses filles scolarisées tombant enceintes doivent quitter l’école, ce qui réduit drastiquement leurs perspectives d’avenir.

 

L’Etat et les partenaires techniques déploient d’importants efforts pour atténuer l’ampleur des grossesses précoces. Cependant, ce phénomène persiste d’où la nécessite d’accentuer les campagnes de communication pour un changement de comportement.

Nos invités ont mis en avant un certain nombre de recommandations pour contribuer à mettre fin aux grossesses chez les adolescentes au Niger et donner un avenir à ces jeunes filles :

  • Au niveau étatique :
    • Conscientiser les décideurs politiques, sur les effets négatifs de la pratique pour le développement du pays,
    • Amener l’Etat du Niger à prendre des lois contre les mariages des enfants qui est l’une des principales causes des grossesses précoces et veuillez à leur application,
  • Aux de la société civile:
    • continuer à impliquer les leaders religieux et coutumiers dans les activités pour un changement de comportements et de normes sociales ;
  • Aux structures de santé et centres des jeunes:
    • Faciliter l’accès des adolescentes à l’information et aux services de PF,
    • Promouvoir la contraception des adolescentes ;
  • Au niveau communautaireet parental :
    • Poursuivre les actions de communication, d’information et de sensibilisation pour un changement de comportements et social ;
    • Bannir le mariage des enfants ;
    • Encourager les preneurs de décision (leaders traditionnels, leaders religieux, personnalités politiques..) à une mobilisation en faveur de la lutte contre les mariages et grossesses précoces au Niger.

 

Des engagements et soutiens en faveur des jeunes et de la planification familiale avec « Génération PF »

Suite au débat sur « la Prévention des grossesses des adolescentes », nombreux furent les invités à signer le manifeste et à s’engager dans le cadre de la campagne « Génération PF » aux cotés des champions et championnes de la planification familiale.

Le préfet de Mayahi, premier responsable du Département, s’engage pour les droits des jeunes filles et adolescentes, car les besoins spécifiques de ces dernières ne sont pas suffisamment pris en compte dans les politiques et programmes de planification familiale. Le préfet recommande d’infléchir les stratégies publiques et de réorienter les budgets en faveur de la PF des jeunes filles et adolescentes, afin de garantir leurs droits et d’engendrer des bénéfices à plus long terme pour l’ensemble des communautés dans lesquelles elles vivent.

Le mouvement se lance et ce n’est que le commencement !