– Au Burkina Faso, le monde artistique se mobilise avec la campagne #JeVeuxSavoir
Le respect des droits sexuels et reproductifs est un des combats les plus nobles et nous ne ménageons pas nos efforts pour les défendre. Le monde artistique n’est pas en reste de cette lutte. Au Burkina Faso, dans le cadre de la campagne sous régionale #JeVeuxSavoir pour l’éducation à la santé de la reproduction, trois artistes ont mis leurs talents à contribution.
Nos artistes engagés dans la campagne #JeVeuxSavoir développent leurs messages dans les arts tels que la photographie, le dessin et le slam.
La Cartouch, artiste slameur
“Le mot slam désigne en argot américain “la claque”, “l’impact”- l’expression « to slam a door » qui signifie littéralement « claquer une porte ». Dans le cadre de la poésie orale et publique, il s’agit pour moi, d’attraper l’auditeur par le col et de le « claquer » avec les mots, les images, pour le secouer, l’émouvoir…”
La Cartouch va mettre dans sa chanson tout son art. Il aura des cœurs et invitera un compère slameuse pour que son message porte plus haut pour l’atteinte des résultats de la campagne. Avec ses collègues artistes, ils souhaitent une diffusion la plus large possible (y compris itinérantes) de leurs œuvres ad hoc.
Nomwindé Vivien SAWADOGO, Photographe
« Pour moi, la photo est à la fois médiatrice et témoin. En tant que telle, aucune démarche photographique n’est forcément innocente ou inoffensive. Par mon implication dans la campagne ECS, j’apporte mon appareil photo comme une arme à part entière qui va contribuer à faire bouger les lignes pour un changement dans la société. J’épouse la cause et m’impliquerai pour sa réussite. »
Dans le cadre de la campagne « #JeVeuxSavoir » notre photographe s’engage à participer à une exposition qui mettra en lumière certaines réalités et causes dont la campagne veut témoigner. Avec les autres collègues artistes de la campagne, ils souhaitent proposer en exposition itinérante leurs réalisations dans certains lieux publics : services administratifs à forte fréquentation, aux croisements de marchés et yaars, des maisons des jeunes, dans les lycées et collèges, etc.
DERIS, auteur de bande-dessinées
« Je conçois mon art comme un carrefour à sens giratoire. Tout y passe, tout le monde y passe et chacun négocie son passage. Mon art est un carrefour où je propose le meilleur de moi-même à ceux qui se donneront la peine de me découvrir ; je suis garant de la qualité de ce que je propose, mais je ne peux pas contrôler ce que le lecteur va ressentir. »
L’histoire de Tanga et Yvette racontée de façon « neutre » par notre bédéiste met en lumière la nécessité de favoriser les activités de centre d’écoute pour jeunes avec la problématique de l’accompagnement des parents. Des descriptions de scènes et un dialogue simpliste sont utilisés pour favoriser l’appropriation du message par le plus grand nombre. Son style se veut simple avec un trait enfantin. Un choix qui permet de toucher à la fois les autorités, les parents et les jeunes.