– Atelier Alliance Droits et Santé 2019 : Un virage dans la gouvernance du réseau

– Atelier Alliance Droits et Santé 2019 : Un virage dans la gouvernance du réseau

L’atelier sous-régional annuel du réseau Alliance Droits et Santé s’est tenu du 06 au 09 mars 2019 à Cotonou, avec la participation des 22 associations membres du réseau.

Démocratie participative, processus de prise décisions partagées, échanges d’expériences et de bonnes pratiques, partage de nouvelles connaissances… la gouvernance du réseau prend un nouvel envol, à la satisfaction globale de l’ensemble des membres.

2018 fut une année riche en succès pour les organisations membres de l’Alliance, et ce grâce à l’appui au sein du réseau et l’accompagnement d’Equipop :

 

Pour son édition 2019, l’atelier qui réunit tou·te·s les membres de  l’Alliance se démarque en érigeant la gouvernance participative comme un principe clé du travail au sein du réseau. Ce principe s’est traduit notamment par la mise en place et la constitution de plusieurs comités afin de statuer et décider des bénéficiaires des différents fonds du projet Change Lab (Fonds Innovation, Fonds Développement Organisationnel), des personnes référentes sur le plaidoyer et la communication pour la e-campagne du projet Change Lab.

Il a également été question, au cours de l’atelier, d’aller vers la mise en place d’un comité d’éthique, de médiation et de suivi dont un nouveau  groupe de travail est en train de proposer et soumettre à validation des membres du réseau, les Termes de référence pour la mise en place de ce comité.

Comment dynamiser la vie du réseau et innover en travaillant ensemble ?

Trois panels thématiques sur les projets communs (Amplify, Change Lab, Educasso, PPG, Fondemsan, C’est La vie Lab et Jeunes féministes) ont permis aux membres de débattre des questions relatives à la dynamique de réseau, à l’innovation et aux entrées thématiques de ces projets. Les membres du réseau ont ainsi fait ressortir les bonnes pratiques et leçons apprises des projets communs et de l’appartenance à l’Alliance, de manière à les capitaliser pour renforcer dans chacun des pays le réflexe réseau, documenter les thématiques abordées et éventuellement dupliquer ou mettre à l’échelle les projets innovants.

L’appartenance au réseau ainsi que les projets communs mis en oeuvre permettent de dégager quelques exemples de bonnes pratiques et de leçons apprises :


  • Permet le partage d’expériences et la mutualisation des compétences/connaissances/ressources entre les membres, non seulement au niveau pays mais également au niveau sous régional ;
  • Donne aux associations l’opportunité de renforcer le poids et l’impact de leurs actions notamment au niveau communal (engagement de plusieurs mairies en faveur des DSSR : création ou renforcement des lignes budgétaires en faveur de la PF dans les budgets communaux grâce aux activités de plaidoyer menées par les membres du réseau au niveau national ) ;
  • Rend plus forts et donne plus de visibilité avec la mutualisation des efforts dans la conduite de projets entre associations membres comme avec PPG ou Educasso ;
  • Favorise les échanges et surtout le partage d’expériences avec les clubs métiers (bonnes pratiques) ;
  • Permet de se rencontrer, d’échanger et de partager lors de l’atelier annuel ;
  • Assoie une bonne gouvernance au sein des organisations avec l’appui au DO et renforce ainsi la confiance auprès des partenaires, facteur essentiel à la mobilisation des ressources.

Renforcer des actions de plaidoyer concertées et portées en tant que réseau régional

Depuis la création du réseau Alliance Droits et Santé, ses membres ont organisé plusieurs actions de mobilisation politique en direction des décideur.se.s  sur le suivi des engagements nationaux en matière de genre et de santé de la procréation. Dans leurs actions nationales, les membres ont notamment choisi de porter deux thématiques :

1/ le financement des politiques et programmes en matière de droits et santé sexuels et reproductifs des adolescent.e.s et jeunes (avec un accent mis sur le plaidoyer communal sur la PF) ;

2/ L’accès à l’éducation complète à la sexualité.

 

En 2019, le réseau souhaite renforcer sa prise de parole collective sur ces deux enjeux et privilégier le développement de positionnements et d’actions à vocation régionale. Dans ce contexte, l’Alliance a identifié deux opportunités permettant de mener un plaidoyer concerté, à savoir :   

  • le suivi des négociations et discussions sur la mise en oeuvre nationale du mécanisme de financement mondial (GFF) dans les pays concernés ;
  • la création d’un environnement favorable au renforcement de l’accès à l’éducation complète à la sexualité (ECS) et aux services de santé sexuelle et reproductive (SSR) adaptés pour les adolescent.e.s et jeunes, en vue de l’adoption d’un engagement régional sur la question.

 

Ces deux opportunités ont été discutées pendant la réunion annuelle au cours de laquelle les membres de l’Alliance se sont accordés sur la priorité de travailler sur le mécanisme GFF en  renforçant les échanges d’informations entre membres de l’Alliance et construction d’un positionnement commun, en se basant sur les expériences des membres déjà impliqués au Sénégal et au Burkina.  La deuxième priorité d’action qui va occuper les membres de l’Alliance durant les prochains mois est l’ECS/Services SSRAJ afin de s’inscrire dans le mouvement régional en faveur d’un renforcement de l’accès à l’ECS et aux services de SSR pour les adolescent.e.s et jeunes à travers le déploiement de la campagne de plaidoyer et de communication sur le sujet.